La chronométrie de marine connaît un grand développement aux XVIIIe-XIXe siècles et devient un enjeu économique majeur. De nombreux pays voient des horlogers se tourner vers ces produits de haute précision. La chronométrie de marine est une branche prestigieuse de l’industrie horlogère, puisqu’elle fournit les produits parmi les plus précis et requiert de grandes compétences techniques. De grands noms sont associés à cette histoire comme par exemple Pierre le Roy développe en 1748 l’échappement à détente, dispositifs caractéristiques des chronomètres de marine modernes. Il obtint aussi en 1769 le prix de l’Académie des sciences pour avoir proposé une méthode permettant de mesurer le temps en mer.
Ferdinand Berthoud est né dans le canton de Neuchâtel, avant d’émigrer en France. Il se rend en Angleterre pour étudier les produits de John Harrisson, une sorte d’espionnage industriel avant l’heure financée par le roi de France. Malgré les travaux de Le Roy et de Berthoud, auxquels on peut ajouter ceux d’Abraham Louis Breguet, ce sont des anglais qui vont poser les bases du chronomètre de marine moderne avec Thomas Earnshaw et John Arnold durant le dernier quart du XVIIIe siècle. Tous deux cherchent à simplifier les chronomètres de marine, diminuant leur coût de production et augmentant ainsi leur potentiel de diffusion.
Cette branche, après avoir été développée en France et en Angleterre va progressivement être effectuée par des horlogers suisses, notamment dans les montagnes neuchâteloises où des artisans comme Jacques-Frédéric Houriet, Henri Grandjean et bien d’autres vont s’atteler à cette production. Cette orientation vers une culture de la précision va marquer le développement horloger de l’arc jurassien et contribuer à son succès.
Durant la saison 2023-2024, j'ai eu l'occasion d'animer une chronique radio sur la Radio RCV - La Radio du Pays horloger en collaboration avec Guillaume Sautet intitulée les incroyables histoires de la mesure du temps en pays horloger.
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